Aides aux primo-accédants en 2026 : les dispositifs pour faciliter votre premier achat immobilier

Quelles aides pour les primo-accédants en 2026 ?

Toulouse - Fiscalité finance - Morgane Caillière le 22/12/2025

Longtemps mis entre parenthèses, pour de nombreux jeunes français, le projet d’achat immobilier revient sur le devant de la scène portée par une détente des taux et un marché qui se réajuste.

Crédit plus accessible, prix qui reculent dans certaines villes. Ce qui hier semblait hors d’atteinte devient, pour beaucoup, un projet à portée de main. Pour accompagner cette dynamique, plusieurs dispositifs d’aide ciblent les primo-accédants. Tour d’horizon, non exhaustif mais essentiel, de ces leviers qui transforment une intention en adresse postale.

? Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) : le coup de pouce N°1

Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) est un prêt immobilier sans intérêts accordé par l'État pour aider les primo-accédants à financer l’achat de leur résidence principale. Il est soumis à des conditions de ressources, ne couvre qu’une partie du coût total du projet, et doit être complété par un autre prêt immobilier.

Pour bénéficier du Prêt à Taux Zéro, l'emprunteur doit répondre à plusieurs critères.

Il doit d'abord être primo-accédant, c’est-à-dire ne pas avoir été propriétaire de sa résidence principale au cours des deux dernières années, sauf exceptions pour les personnes handicapées ou victimes de catastrophes naturelles.

Le bien financé doit être un logement neuf (y compris en VEFA) ou un logement ancien assorti de travaux de rénovation représentant au moins 25 % du coût total de l’opération, à réaliser dans un délai de trois ans.

Enfin, les revenus du ménage doivent respecter des plafonds définis en fonction de la zone géographique et de la composition familiale ; par exemple, un couple avec deux enfants en zone A doit percevoir moins de 102 900 € pour être éligible.

✅ Les changements en 2025 et 2026

L’année 2025 a marqué un tournant dans l’évolution du dispositif, avec plusieurs ajustements importants pour élargir l’accès au PTZ, notamment à la suite d’un contexte de tension sur le crédit en 2023-2024.

Depuis le 1er avril 2025, le dispositif n'est plus réservé aux zones tendues, il est désormais ouvert sur tout le territoire. Cela signifie que les acquéreurs dans les zones rurales ou moins tendues (zones B2 et C) peuvent également en bénéficier. C'est une réelle avancée pour les ménages installés en dehors des grandes métropoles.

Autre évolution notable, qui aura lieu cette fois en 2026 : la revalorisation des plafonds du montant max de l'opération, c'est-à-dire le montant pris en compte pour le calcul du PTZ. Ces plafonds n'avaient pas été touchés depuis 2014, il était donc temps de les revoir pour tenir compte de l'évolution des prix de l'immobilier neuf depuis 10 ans (environ +33 %). En effet, en zone A aujourd'hui le plafond est de 156 000 € et le montant plancher est de 79 000 €. L'amendement du député Lionel Causse propose de les augmenter à respectivement 195 000 € et 99 000 €.

À noter toutefois que l'amendement en question a été déposé dans le cadre du PLF 2026 et n'est pas encore 100 % certain d'être appliqué, navette parlementaire oblige.

? Le Prêt Action Logement : l'aide financière réservée aux salariés

un couple souriant en rdv
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Le Prêt Action Logement, autrefois appelé “1 % logement”, restera en 2026 un levier précieux pour les salariés du secteur privé souhaitant devenir propriétaires. Financé par la Participation des Employeurs à l’Effort de Construction (PEEC), ce prêt à taux préférentiel est destiné aux employés des entreprises de plus de 10 salariés, sous réserve que leur employeur cotise à Action Logement, ce qui est le cas d’une majorité d’entreprises françaises.

Ce prêt permet de financer une partie de l’achat d’un bien immobilier destiné à devenir la résidence principale de l’emprunteur. Il peut atteindre jusqu’à 40 000 €, avec un taux d’intérêt fixe de 0,5 % (hors assurance), remboursable sur une durée pouvant aller jusqu’à 25 ans.

Pour être éligible, l’emprunteur doit respecter les plafonds de ressources qui varient selon la composition du foyer et la zone géographique du bien. Enfin, le logement financé doit être occupé dans un délai d’un an après l’achat ou la livraison.

 

Le Prêt Action Logement est mobilisable pour l’achat d’un logement neuf, y compris en VEFA (Vente en l’État Futur d’Achèvement), ou pour l’acquisition d’un bien ancien. Dans certains cas, il peut également servir à financer la construction d’un logement ou des travaux d’amélioration.

Il est important de noter que l’octroi du prêt dépend aussi des budgets disponibles localement. Les enveloppes d’Action Logement peuvent être limitées, et certaines zones géographiques ou situations particulières (comme la mobilité professionnelle, les jeunes actifs ou l’achat dans des zones en tension) peuvent être prioritaires.

? Le Prêt d'Accession Sociale (PAS) : pour les ménages modestes

Le Prêt d’Accession Sociale (PAS) est un dispositif public destiné à faciliter l'accès à la propriété pour les ménages aux revenus modestes. En 2026, il permet de financer jusqu'à 100 % du coût de l'opération immobilière (hors frais de notaire), sur une durée de 5 à 30 ans, voire 35 ans si le contrat le prévoit.

Ce prêt peut être utilisé pour l'achat d'un logement neuf ou ancien, la construction d'une maison individuelle, ou encore pour des travaux d'amélioration dans un logement ancien achevé depuis au moins 10 ans, à condition que le montant des travaux soit d'au moins 4 000 €. Le logement financé doit devenir la résidence principale de l'emprunteur dans l'année suivant l'achat ou la fin des travaux.

L'éligibilité au PAS est soumise à des plafonds de ressources, qui varient selon la zone géographique du bien et la composition du foyer. Par exemple, pour une personne seule, le plafond est de 49 000 € en zone A, 34 500 € en zone B1, 31 500 € en zone B2, et 28 500 € en zone C.

Le PAS offre également des avantages financiers : les frais de dossier sont plafonnés à 500 €, les frais de garantie sont réduits grâce à une exonération de la taxe de publicité foncière, et les frais de notaire relatifs au contrat de prêt sont également diminués.

? Les aides à la rénovation énergétique : MaPrimeRénov’ et l’éco-PTZ

une silhouette armée d'une truelle devant un mur en chantier
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Pour les primo-accédants qui envisagent d’acheter un logement ancien nécessitant des travaux, il est possible de mobiliser des aides spécifiques pour réduire le coût de la rénovation énergétique, souvent incontournable dans l’ancien.

MaPrimeRénov’ est une aide financière versée par l’Anah (Agence nationale de l’habitat) pour encourager les travaux d’isolation, de chauffage, de ventilation ou de rénovation globale. Elle est accessible à tous les propriétaires, sans condition de statut (occupant ou bailleur), mais son montant varie en fonction des revenus du foyer, de la nature des travaux engagés et du gain de performance énergétique obtenu. Plus les revenus sont modestes, plus l’aide est élevée.

En 2026, MaPrimeRénov’ s’inscrit aussi dans une logique de lutte contre les passoires thermiques, avec des bonus spécifiques pour la sortie de l’étiquette F ou G.

L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) vient en complément : il permet de financer jusqu’à 50 000 € de travaux sans payer d’intérêts, avec un remboursement étalé jusqu’à 20 ans. Il peut couvrir une ou plusieurs actions (comme le changement de chaudière, l’isolation des combles ou des murs), et est cumulable avec MaPrimeRénov’, ce qui permet d’alléger considérablement l’investissement initial.

Ces deux aides sont mobilisables dès l’acquisition, à condition de respecter certaines démarches (choix d’entreprises RGE, devis validés à l’avance, délais de réalisation, etc.). Elles permettent aux primo-accédants d’acquérir un bien ancien à rénover tout en améliorant sa performance énergétique, son confort, et sa valeur à long terme.

? Exonération des donations pour l'achat d'un logement neuf

Depuis janvier 2025, les parents et grands-parents peuvent transmettre à leurs enfants ou petits-enfants jusqu'à 100 000 € chacun, exonérés de droits de donation, pour les aider à acheter un logement neuf. Cette mesure est valable jusqu'en décembre 2026, avec un plafond de 300 000 € par bénéficiaire.

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