Nombre d’habitants à Rennes en 2025 : Une croissance qui ne s’arrête plus

Rennes, capitale bretonne et moteur économique de l’Ille-et-Vilaine, poursuit son essor démographique à un rythme cavalier. Selon les derniers chiffres de l’Insee, la ville atteint en 2025 une population de près de 228 000 habitants. Cette dynamique ne se limite pas aux frontières de la commune : Rennes Métropole approche à grand pas le cap des 500 000 habitants, confirmant son attractivité au sein du Grand Ouest.

Cette augmentation de la population, bien que bénéfique pour l’économie locale et le dynamisme de la ville, soulève également des problématiques. Logement, transports, infrastructures publiques : comment Rennes s’adapte-t-elle à cet afflux de nouveaux habitants ? Rennes peut-elle concilier croissance démographique et qualité de vie ? Plongée au cœur d’une ville en pleine mutation.

Les chiffres d’une croissance continue et marquée

Rennes ne cesse d’attirer de nouveaux habitants, affirmant ainsi son rôle de locomotive démographique en Bretagne. En 2025, la ville enregistre une population de 227 830 habitants (source : INSEE), soit une hausse de 11 562 personnes en six ans (+5,3 %). Cette progression équivaut à une croissance annuelle moyenne de 0,9 %, un rythme supérieur à celui de la Bretagne administrative (+3,5 % entre 2016 et 2022).

Cette dynamique dépasse largement les frontières de la commune. Rennes Métropole, qui englobe 43 communes, totalise désormais 473 973 habitants, soit une augmentation de 30 781 personnes en six ans (+6,9 %). L’attractivité de la région rennaise se confirme également à l’échelle départementale : l’Ille-et-Vilaine franchit le cap des 1,1 million d’habitants, consolidant ainsi sa place de département le plus peuplé de la région. Quant à Rennes, elle survole aisément le classement des villes où investir en Bretagne en 2025.

Cette progression s’explique par plusieurs facteurs. D’une part, Rennes bénéficie d’un marché de l’emploi dynamique, avec un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale. D’autre part, la ville séduit une population jeune et qualifiée, notamment grâce à son pôle universitaire d’envergure et à la diversification de son offre d’emplois dans les secteurs du numérique, de la recherche et de l’industrie. Enfin, son accessibilité renforcée par la LGV reliant Paris en moins d’1h30 et le développement de son réseau de transports en commun participent à son attractivité croissante.

Bientôt de nouvelles stats avec le recensement 2025 à Rennes

Face à une croissance démographique soutenue, il est indispensable de disposer de données précises pour adapter les infrastructures et les services publics aux besoins réels des habitants. C’est tout l’enjeu du recensement 2025, qui se déroule partout en France en ce début d’année 2025. À Rennes, il a eu lieu du 16 janvier au 22 février.

Cette année, 44 agents recenseurs ont sillonné la ville pour interroger un échantillon représentatif de 11 500 logements, soit 8 % des habitations rennaises. Les foyers sélectionnés reçoivent une lettre officielle les informant de leur participation. Ensuite, deux options leur sont proposées : remplir le questionnaire en ligne via une plateforme dédiée, ou opter pour la version papier remise par l’agent recenseur.

Le recensement permet de recueillir des informations précieuses sur la composition des ménages, les conditions de logement, les déplacements quotidiens ou encore l’activité professionnelle. Ces données jouent un rôle clé dans la planification des politiques publiques : elles servent notamment à ajuster les infrastructures scolaires, les transports en commun, les équipements sportifs et culturels, ou encore les services de santé.

Si la participation au recensement est un acte civique, elle est aussi une obligation légale, en vertu de la loi du 7 juin 1951. Toutefois, pour garantir la protection des informations personnelles, l’Insee applique des procédures strictes approuvées par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). L’ensemble des données collectées est anonymisé et ne peut être utilisé à des fins fiscales ou administratives.

Une ville attractive, portée par son dynamisme

Si Rennes connaît une croissance démographique aussi soutenue, c’est avant tout grâce à son fort dynamisme économique et à son cadre de vie attractif. En 2025, la capitale bretonne se distingue en se hissant à la première place du classement Arthur Loyd des grandes métropoles françaises les plus attractives (dans la catégorie des villes comptant entre 500 000 et 1 million d’habitants).

Cette performance s’appuie sur plusieurs piliers solides :

Une économie en plein essor : Rennes affiche un faible taux de chômage et une dynamique positive en matière de création d’emplois et de croissance du PIB. La ville attire de nombreuses entreprises, notamment dans le secteur du numérique, des biotechnologies et de la recherche.

Un pôle universitaire majeur : La forte proportion de 15-29 ans témoigne du dynamisme de l’enseignement supérieur rennais. Avec des établissements de renom comme l’Université de Rennes, Sciences Po Rennes et plusieurs écoles d’ingénieurs, la ville attire et forme chaque année des dizaines de milliers d’étudiants (73 000 en 2024, soit quasiment 20 % de la population), renforçant ainsi son capital humain. Et pour cause, elle est classée 2ème meilleure ville étudiante de France, et sur ce même podium depuis plusieurs années avec notamment Toulouse et Montpellier.

Une mobilité optimisée : Rennes bénéficie d’une infrastructure de transport performante. L’arrivée de la LGV Paris-Rennes, qui permet de relier la capitale en moins d’1h30, a renforcé son attractivité auprès des actifs. De plus, son réseau de transports en commun, incluant le métro, les bus et les pistes cyclables, limite les embouteillages et favorise une mobilité douce.

Une qualité de vie reconnue : Espaces verts, dynamisme culturel, infrastructures sportives… Rennes est souvent citée parmi les villes les plus agréables à vivre en France.

Rennes face aux problématiques d’une croissance rapide

Une pression immobilière croissante

L’essor démographique de la capitale bretonne a cependant des conséquences auxquelles il fallait s’attendre. Le marché de l’immobilier devient de plus en plus tendu, avec des prix et loyers en hausse et une offre qui peine à suivre la demande croissante. En effet la crise du logement a entraîné une baisse de la construction de logements neufs à Rennes et dans la toute la France, et commence à peine à se relever en ce début d’année.

Dans le baromètre Arthur Loyd, il est mentionné que Rennes figure désormais parmi les grandes villes où l’immobilier résidentiel est de moins en moins abordable, un constat qui touche particulièrement les étudiants et les jeunes actifs. Cette situation pousse les habitants à s’éloigner du centre-ville, alimentant l’étalement urbain et posant des défis en matière de transports et de services.

Des infrastructures sous tension

L’augmentation rapide du nombre d’habitants impose une adaptation des infrastructures publiques. Les services de santé, les écoles et les équipements sportifs et culturels doivent évoluer pour répondre aux nouveaux besoins. La municipalité doit notamment anticiper :

• La construction et la rénovation d’écoles pour accueillir une population jeune en croissance.
• Le renforcement du réseau de transports en commun, afin de limiter la saturation du métro et des lignes de bus aux heures de pointe.
• L’optimisation des services de santé et sociaux, avec un besoin accru en médecins, hôpitaux et structures adaptées aux personnes âgées.

Rennes perd quelques places dans le classement des villes où il fait bon vivre

Si Rennes reste une métropole dynamique et prisée, elle connaît un léger recul dans le classement des villes où il fait bon vivre publié par le JDD. En 2025, elle perd quatre places, se classant désormais 11e au niveau national. Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs :

• Une hausse des impôts locaux, qui pèse sur le budget des habitants.
• Un recul de l’offre en loisirs et en infrastructures sportives, impactant la qualité de vie perçue.
• Une concurrence accrue d’autres villes, comme La Rochelle, qui gagne deux places cette année.

Néanmoins, Rennes conserve deux atouts majeurs dans ce classement :

• L’attractivité immobilière, malgré les tensions sur le marché (+18,9 % d’intérêt par rapport aux autres grandes villes).
• La qualité de vie globale, qui reste un point fort de la métropole (+17,3 % comparé à sa catégorie).