Coliving, le concept fait son chemin à Rennes

Coliving à Rennes : les nouveaux habitats urbains

Rennes - Investissement - Morgane Caillière le 12/05/2023

Le coliving, vous connaissez ? À mi-chemin entre hôtellerie et colocation, ce concept apparu aux États-Unis au début des années 2000 propose une nouvelle façon de se loger qui fait son chemin dans les métropoles de France et depuis peu à Rennes, capitale du "Vivre en Intelligence" !

Des demeures classiques aménagées à dessein aux chaines nationales en passant par les programmes dédiés de l’immobilier neuf à Rennes. Quel est cette mouvance qui s’applique à mixer intimité et vivre ensemble ?

Définition du coliving

Le principe est simple : le locataire d’un appartement en coliving dispose d’un espace privé (une chambre et une salle de bain), et partage des espaces communs (salon, cuisine, buanderie, salle de sport, terrasse, jardin…) avec d’autres résidents (ou colivers).

Le tout pour un loyer qui inclut les charges, l’électricité, Internet et parfois d’autres services comme le ménage ou les animations (le plus souvent à la carte). Certains lieux vous proposent même des résidences thématiques pour réunir les locataires en fonction de leurs affinités. (résidence avec salle de sport équipée, abonnement aux chaines sportives, résidence avec jardin et animations d’ateliers ...).

Vivre dans un logement de standing avec extérieurs au cœur de Rennes

Lorsque vous tapez “coliving Rennes” sur Google, la tendance émergeante du concept ne fait pas de doute. Quelques marques locales “Kenavhome”, “Kendi-coliving” aménagent principalement de grandes demeures dans des endroits stratégiques de la métropole. Dans l’ensemble, plus de programmes à venir que de locations en cours.

Un site national “coliving France” ressence ce type de location dans la ville ; une marque nationale propose ses résidences étudiantes en coliving dans le quartier étudiant de Beaulieu.

Les maisons en coliving à Rennes semblent rencontrer un certain succès puisque nombre de chambres en ligne affichent déjà “occupé”. Avec une moyenne rencontrée de 700 € de loyer, les tarifs demeurent supérieurs aux locations de studios classiques même si la comparaison est difficile au vu des services le plus souvent proposés par les propriétaires : ménage hebdomadaire des communs, internet, charges, assurance, abonnement Netflix.

Le coliving progresse en l’absence de cadre légal

Le Selon une étude BNP Paribas, le coliving comptait fin 2021, plus de 8 300 logements répartis dans 30 villes de l’hexagone. À la différence de la résidence de service dont l’exploitation est encadrée (par un nombre minimum de services entre autres), le coliving est une forme d’habitat partagé qui n’est pas réglementée par un statut juridique spécifique.

Cette absence de cadre légal soulève des interrogations et des incertitudes, tant pour les acteurs du marché immobilier du coliving que pour ses occupants.

Par exemple, comment s’applique la limitation du loyer imposée au propriétaire si l’occupant bénéficie des aides au logement et occupe le bien depuis plus de 8 mois ? (durée à partir de laquelle le logement devient de facto la résidence principale légale de l’occupant).

Or les locaux sont à la fois destinés à la résidence principale, mais aussi à l’activité commerciale et à l’hébergement hôtelier et touristique, en fonction des services proposés.

Face à ce problème, la FSIF (Fédération des sociétés immobilières et foncières) plaide pour une adaptation de ces règles en présentant des suggestions concrètes. « Sur le coliving, par exemple, nous avons une superposition totale de normes d’hôtellerie et de normes résidentielles », explique la présidente de la FSIF et PDG de l’enseigne de coliving Finestate, Maryse Aulagnon.

Une réponse à la tension locative ?

Depuis un certain temps, en France, de profondes évolutions sociales et structurelles modifient les pratiques dans le secteur du logement. Parmi les facteurs ? La croissance des foyers composés d’une seule personne accroît la demande sur le marché de la location et le mini baby-boom des années 2000 (+ de 220 000 étudiants supplémentaires ces 5 dernières années) accentue la tendance.

Le marché locatif tant neuf qu’ancien est engorgé dans les Métropoles comme Bordeaux, Nantes, Toulouse, Montpellier ou encore Rennes et l’accès au logement en zone dite “tendue” semble s’aggraver de façon exponentielle.

Les résidences de coliving présentent à ce titre une option intéressante pour multiplier les logements individuels sur un périmètre réduit sans rogner sur le confort des occupants.

 

Rennais ou parisiens, Colivers, qui êtes-vous ?

portraits heteroclites sur fonds colorés
©New Africa - Shutterstock

Qui sont les colivers, ces nouveaux colocataires urbains et solitaires ? Des habitants des grandes villes, qui vivent souvent seuls et ont des attentes spécifiques en termes de logement : flexibilité, facilité, confort, proximité de lieux clés (gare, aéroport, facultés, bureaux...).

Plus souple que la location classique, le coliving répond à ces besoins en offrant un concept innovant et adapté aux périodes de transition : étudiants, jeunes actifs, “nouveaux célibataires”. Le coliving permet de louer un logement meublé, connecté et tout équipé pour la durée de son choix, sans contrainte et avec un nombre réduit de formalités.

A Rennes, le coliving se décline sous différentes formes. De l’ancienne demeures rénovées des quartiers chics aux programmes immobiliers neufs dédiés dans le quartier d’affaire d’Eurorennes, il séduit un public hétéroclite, nouvel arrivant, fraichement séparé, jeune entrepreneur ou même jeune senior. En Ile de France, des colivings pour familles monoparentales sont même en projet.

Le coliving favorise aussi le partage, les échanges et les rencontres. C’est une opportunité pour les nouveaux venus à Rennes ou dans une grande ville, de se faire des amis, de se créer un réseau ou encore de rompre l’isolement.

À Rennes comme à Nantes ou à Paris, le coliving offre ainsi la possibilité de profiter de son espace privé tout en participant à la vie “communautaire” quand on le souhaite, dans la cuisine pour échanger des recettes, dans le salon pour regarder une série, sur la terrasse pour l’apéritif …

Investir en coliving à Rennes

Si le coliving a pu dans un premier temps faire craindre un effet de mode, l’expansion de groupes comme :

… présagent clairement du contraire.

Certains acteurs de l’immobilier estiment que le rendement d’un investissement en coliving est de 4 à 7 %. Un chiffre très proche des rendements attendus au sein d’une SCPI performante ou d’un financement participatif immobilier.

Actuellement, la tendance est aux résidences neuves, qui offrent des logements de qualité et des constructions entièrement pensées pour ce type de location.

Les points forts d’un investissement en coliving

un groupe de jeunes seniors riant à table
©Drazen Zigic - Shutterstock

Le loyer : comme évoqué plus haut, il est supérieur à la moyenne du marché. Comptez entre 650 et 750 € pour un studio en coliving à Rennes.. Un tarif expliqué en partie par les emplacements privilégiés des résidences et des aménagements généralement plutôt haut de gamme.

Le risque d’impayés : la gestion locative en cas d’investissement dans une résidence en coliving relève le plus souvent de la responsabilité d’un mandataire qui prévoit à cet effet des assurances spécifiques.

Le risque de vacance locative : étant directement lié à la qualité des logements, il est inférieur à la moyenne pour les logements meublés. Offrant une expérience innovante et un niveau de confort rare sur le marché des logements individuels, les logements en co-living semblent promis à un avenir prospère.

Les avantages fiscaux

La location d’appartements en coliving consiste à mettre à disposition un logement équipé de tout le mobilier nécessaire pour que le locataire puisse y habiter confortablement. Il s'agit donc d’une location meublée pour laquelle le propriétaire peut bénéficier du statut LMNP. C’est une activité civile sur le plan juridique, mais une activité commerciale sur le plan fiscal, ce qui implique que les revenus tirés de cette location sont soumis aux bénéfices industriels et commerciaux (« BIC »).

En fonction du montant des recettes annuelles, le loueur en meublé peut être imposé :

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