
Les projets urbains qui transforment Angers
La capitale historique de l'Anjou ne ménage pas ses efforts pour faire rayonner son paysage urbain. Entre reconversion de friches, nouveaux écoquartiers, modernisation des infrastructures et revalorisation du patrimoine, la ville joue la carte d'un urbanisme apaisé, durable et connecté. Un virage assumé, qui fait d'Angers l'un des pôles les plus innovants du Grand Ouest.
Quels sont les grands chantiers en cours ? Quels visages prendront les quartiers angevins dans les prochaines années ? IMMO9, votre spécialiste de l'immobilier neuf à Nantes vous propose un tour d'horizon des grands chantiers qui dessinent la nouvelle silhouette d'Angers.
Cours Saint-Laud : un quartier d'affaires en pleine mutation

En tête des grands projets structurants de la ville, Cours Saint-Laud ambitionne de devenir un quartier aux usages mixtes, à deux pas de la gare d'Angers. Commerces, services, bureaux, logements... Le quartier se veut être le prolongement du cœur de ville. Porté par Angers Loire Métropole et l'aménageur public Alter Cités, ce projet s'étend sur 84 000 m² et a débuté il y a une dizaine d'années. L'objectif de cette opération est de faire de Cours Saint-Laud, un moteur du dynamisme économique du centre-ville.
Un quartier d'affaires stratégique
Situé à proximité immédiate de la gare TGV d'Angers Saint-Laud, le quartier bénéficie d'une accessibilité stratégique, renforcée par la nouvelle passerelle piétonne de 140 mètres ouverte en 2020, qui relie les places Pierre-Sémard et Giffard-Langevin. Conçue par le cabinet Dietmar Feichtinger, cette infrastructure assure une continuité urbaine fluide et accessible aux cyclistes comme aux personnes à mobilité réduite.
Une programmation ambitieuse déjà bien engagée
Le quartier Cours Saint-Laud, à terme, comptera :
- 70 000 m² de bureaux, dont plus de 80 % sont déjà livrés ou en chantier,
- 350 logements neufs à Angers (dont une résidence étudiante et des logements familiaux),
- 4 500 m² de commerces, bars et restaurants,
- un parc paysager de 8 000 m².
Parmi les réalisations notables, on compte les immeubles Quatuor, les programmes Intencity, Linéo ou encore une résidence étudiante ouverte en 2019. Le Novotel 4 étoiles, inauguré en 2020, et la place Giffard-Langevin, devenue un lieu de convivialité, complètent cet ensemble multifonctionnel.
Une architecture contemporaine, conçue sur un mode durable
Conçu par l'agence ANMA (Agence Nicolas Michelin & Associés), le quartier se distingue par une architecture moderne, intégrant des solutions écologiques telles que des protections solaires, une ventilation naturelle et des "fenêtres inspirantes". Ces choix reflètent une volonté de créer un environnement urbain respectueux de l'environnement et agréable à vivre.
Cœur de Maine : Angers se reconnecte à sa rivière
Avec le projet "Cœur de Maine", la ville d'Angers mène l'un de ses chantiers urbains les plus emblématiques, où ambition écologique, dynamisme économique et reconquête des rives de la Maine se conjuguent pour redessiner durablement le centre-ville.
Pensé comme un véritable trait d'union entre le cœur historique et le quartier Saint-Serge, le projet, piloté par la Ville avec l'urbaniste François Grether et l'aménageur Alter Public, couvre un territoire de plus de 200 hectares et se structure autour de quatre priorités fondatrices : reconnecter la ville à la rivière, renforcer l'attractivité du centre, améliorer le cadre de vie et créer un véritable front de Maine accessible à tous.
Un centre-ville tourné vers ses rives
Première étape visible de cette mutation : la transformation de la voie des berges, ancienne pénétrante routière, désormais apaisée. Vitesse abaissée à 50 km/h, signalétique revue, trottoirs élargies, plantations en terre-plein central : la route laisse place à une avenue urbaine plus douce, dédiée aux mobilités douces et à la qualité de l'air.
C'est également tout le secteur Centre-ville/Maine qui a été repensé : de la promenade Jean-Turc au mail de la Poissonnerie, en passant par une nouvelle esplanade surplombant la rivière, pensée comme un balcon végétalisé de 100 mètres de long. Ici, pique-niques, jeux d'enfants, concerts ou festivals prendront place face au château.
Saint-Serge, nouveau pôle urbain et végétal

Autrefois marqué par ses zones d'activités artisanales et commerciales, le quartier Saint-Serge s'inscrit au cœur du projet Cœur de Maine, avec pour ambition de reconnecter la ville à sa rivière, tout en réinventant son rôle de pôle économique et universitaire.
Un grand parc inondable en cœur de ville
Pièce maîtresse de ce renouveau : le parc paysager de Saint-Serge, aménagé sur plus de 5 hectares, au sud du quartier, à deux pas du centre-ville. Il remplace d'anciens hangars SNCF et s'ouvre sur la Maine. 500 arbres y ont été plantés, trois bassins y régulent les crues et un skatepark en plein air accueille les Angevins l'été pour des concerts de plus de 5 000 personnes.
Depuis 2020, l'entrée du parc est également dotée d'équipements sportifs de plein air (fitness, streetworkout, agrès adaptés aux PMR). Relié au nord aux Basses Vallées angevines via la passerelle du pont de Segré, ce parc constitue un véritable espace de respiration urbaine, structuré autour d'allées végétalisées comme celle des Présidents ou François-Mitterrand.
Un quartier en construction permanente
De part et d'autre du parc, de nombreux projets immobiliers structurent la montée en puissance du quartier :
- À l'est, dans le prolongement du quartier Ney-Chalouère, les rues sont étendues jusqu'au parc, avec déjà quatre opérations lancées :
- Horizon Maine (résidences et bureaux) conçu par Eiffage,
- K2 (logements étudiants et bureaux) conçu par Bouygues,
- Côté Maine (logements étudiants, logements locatifs sociaux et locaux d'activités) conçu par Angers Loire Habitat.
- et Métamorphose, un projet issu d'Imagine Angers, mêlant tiers-lieux, commerces, bureaux et habitat conçu par le Groupe Giboire.
- À l'ouest, face au CHU, un vaste projet culturel s'annonce : la future Scène des Musiques Actuelles, appelée à succéder au Chabada, ancrera le quartier dans une nouvelle dynamique artistique.
Le Faubourg actif : vers un pôle économique repensé
Le secteur Saint-Serge – Faubourg actif, qui accueille déjà plus de 1 000 emplois sur 22 hectares, fait aussi l'objet d'un projet de requalification. Aujourd'hui dominé par un urbanisme de périphérie et une faible qualité paysagère, ce périmètre sera densifié et réorganisé, pour devenir un quartier d'activités mixtes, durable et attractif.
Adossé à la ligne de tramway, voisin du parc et du campus, le site conserve sa vocation économique, tout en s'ouvrant à de nouveaux usages : une meilleure intégration paysagère, l'accueil de nouvelles entreprises, la diminution des surfaces imperméabilisées et l'articulation avec les grands équipements à venir.
Centre-ville Maine : un balcon ouvert sur la rivière

Avec le projet Centre-ville Maine, Angers renoue avec son fleuve et offre à ses habitants un centre-ville réinventé, apaisé et ouvert sur la Maine. Entre la place Molière, le château et les quais réaménagés, ce secteur emblématique s'est métamorphosé pour devenir un nouveau lieu de vie et dynamisme, où nature, commerces et mobilités douces cohabitent en harmonie.
Un nouveau paysage urbain, entre patrimoine et nature
Inaugurée en 2019, l'esplanade Cœur de Maine s'est rapidement imposée comme un lieu de vie et d'échanges incontournable. Construite sur la couverture de l'ancienne voie des berges sur 100 mètres, elle déploie une promenade en balcon au plus près de l'eau, dans un décor apaisé et végétalisé. Cette esplanade, qui relie plus largement la Doutre au centre historique, accueille désormais de nombreux événements et animations, et a rapidement été adoptée par les Angevins.
Des halles au bord de l'eau pour une nouvelle dynamique commerciale
À deux pas du château, les halles Cœur de Maine, inaugurées en juin 2023, incarnent la volonté de redynamiser le commerce de proximité en centre-ville. Avec une vingtaine de commerçants de bouche et producteurs locaux, un café et une cuisine centrale permettant de consommer sur place, cet équipement, installé dans une structure bois à faible empreinte carbone, combine sobriété environnementale et qualité d'usage.
Le tout est installé sur l'un des parcours touristiques les plus fréquentés d'Angers, à quelques mètres du pont des Arts-et-Métiers.
Place Molière : nouveau carrefour de la ville connectée
Au croisement des lignes de tramway B et C, la place Molière a été totalement réaménagée. C'est désormais un véritable hub multimodal, liant piétons, cyclistes, riverains, usagers des transports en commun et commerçants. Avec plus de 1 000 m² d'espaces végétalisés, 36 arbres plantés et de nouveaux revêtements urbains, cette place devient un lieu de passage mais aussi de pause et de respiration dans la trame urbaine.
Thiers-Boisnet : vers un quartier résidentiel repensé
Juste derrière le nouveau front de Maine, le quartier Thiers-Boisnet est en train d'achever sa transformation. Objectif : faire revenir les familles en centre-ville. Des opérations de démolition/reconstruction ont permis de supprimer les logements vétustes, tandis que la circulation a été apaisée, avec des rues mises en sens unique et la création de pistes cyclables.
Le quai Gembetta devient une desserte locale, avec stationnement repensé, larges trottoirs et végétalisation.
Le pont des Arts-et-Métiers : un lien entre les rives
Dernier élément de cette composition urbaine : le pont des Arts-et-Métiers. Cet ouvrage de 130 mètres, conçu pour accueillir le tramway, les piétons et les vélos, relie avec élégance les places Molière et La Rochefoucauld. Son design discret, ses lignes fines et son alimentation électrique intégrée dans le sol permettent une parfaite intégration paysagère sans masquer les vues sur le pont de Verdun.
Carré d'Orgemont : une friche industrielle devenue un pôle tertiaire écoresponsable

Sur les vestiges de l'ancien site Valéo, au sud d'Angers le Carré d'Orgemont poursuit sa spectaculaire reconversion. L'ancienne friche industrielle, longtemps laissée à l'abandon, se transforme en véritable quartier d'affaires nouvelles génération, mêlant performance tertiaire, qualité de vie et engagements environnementaux forts.
Une première phase déjà plébiscitée
Inaugurée entre 2018 et 2023, la première tranche du projet, baptisée Carré d'Orgemont 1, s'étend sur 4,2 hectares. Elle regroupe neuf bâtiments disposés en U autour d'un espace central paysager, accueillant à la fois des entreprises locales et internationales, deux restaurants, une crèche, une salle de sport et des commerces de proximité.
Avec plus de 20 000 m² de surface développée et 1 500 salariés sur site, cette première phase a rencontré un succès rapide, à tel point qu'il ne reste que quelques centaines de mètres carrés à commercialiser. Le bâtiment Oudon, dernier né du programme, a même obtenu la certification environnementale BREEAM niveau "Good".
Orgemont 2 : du béton oui... mais bas carbone
Face à ce succès, le promoteur AVL Benoist a lancé en septembre 2024 la seconde phase du projet, sur un terrain voisin de deux hectares. Trois nouveaux bâtiments sortiront de terre d'ici 2027, offrant 13 400 m² de surface plancher, dont 8 600 m² destinés au tertiaire.
Premier à voir le jour, le bâtiment Nymphe (4 900 m²) sera livré fin 2025. Labellisé HQE, il proposera des bureaux autonomes en énergie, une climatisation innovante et des aménagements lumineux. L'Office Communautaire des Variétés Végétales, actuellement installé boulevard Foch, y posera bientôt ses valises.
À côté, le bâtiment Douet intègrera un parking silo de 286 places, ainsi que des nichoirs à chauve-souris. Auxence, dernier immeuble prévu, pourrait être chauffé par géothermie et sera livré entre fin 2026 et début 2027.
Une approche environnementale assumée
Le Carré d'Orgemont ne se contente pas d'afficher une façade durable : il en fait le socle de sa conception. Trois ans d'études ont précédé le lancement du chantier, menées avec un écologue pour recenser faune et flore. Les travaux ont été pensés pour respecter les cycles naturels, notamment en évitant les périodes de ponte et de reproduction.
Côté paysage, plus de 350 arbres seront plantés, dont certains spécimens rares comme un cèdre du Liban seront conservés. Une jachère fleurie de 3 000 m², une mini-forêt urbaine, 450 mètres de haies bocagères et un mail paysager de 2 500 m² viendront structurer l'espace et compenser les végétaux arrachés - tous valorisés en bois de chauffage ou paillage.
Belle-Beille : un nouveau souffle pour la rive ouest

À l'ouest d'Angers, le quartier de Belle-Beille change de visage à grande échelle. Porté par la Ville, Angers Loire Métropole, l'ANRU et ses partenaires, le programme de renouvellement urbain lancé en 2016 se poursuivra jusqu'en 2032 avec l'ambition d'en faire un quartier attractif, connecté, durable et socialement équilibré.
Un projet XXL sur fond de transition écologique
Au cœur du processus : 400 millions d'euros d'investissements, répartis entre la Ville, la Métropole, les bailleurs sociaux (Podeliha, Angers Loire Habitat) et l'État, avec un fort soutien de l'ANRU. Objectif : repenser la totalité de l'urbanisme du quartier, de l'habitat aux espaces publics, en passant par les équipements scolaires, culturels ou encore les mobilités.
Plus de 1 300 logements seront réhabilités, 500 construits et 623 démolis, avec à la clé un important travail d'accompagnement au relogement pour les familles concernées.
Le tramway comme catalyseur
Mise en service à l'été 2023, l'arrivée des lignes B et C du tramway a redessiné la mobilité de tout l'ouest angevin. Avec six stations dans le quartier et un parking relais, Belle-Beille est désormais connecté au centre-ville en 15 à 20 minutes. La nouvelle place Beaussier, végétalisée et réaménagée autour de la galerie commerciale, devient un pôle de centralité dynamique, entre campus et quartiers résidentiels.
Un habitat modernisé et mieux intégré
Le volet logement est l'un des piliers du projet : 1 318 logements rénovés, 500 nouveaux à construire, 623 démolis. Les bailleurs assurent un accompagnement personnalisé pour chaque relogement. Le parc sera plus diversifié, avec des résidences à taille humaine, de nouvelles maisons de ville et des prix adaptés aux capacités des habitants.
Un campus renforcé
Le groupe scolaire Pierre-et-Marie-Curie a été entièrement repensé : self-service, cour végétalisée, accueil de loisirs modernisé et crèche intégrée. Le quartier accueille également l'ISTOM, école d'ingénieur en agro-développement, installée dans un bâtiment éco-responsable de 4 500 m². En parallèle, la ludothèque a été relocalisée dans le centre Tati.