
Montpellier Cambacérès : 108M€ investis pour le futur campus Anima
Montpellier, toujours sur le podium des meilleures villes étudiantes, va accueillir un nouveau projet d’envergure dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Situé au cœur du quartier Cambacérès, le campus Anima représente un investissement de taille avec pour ambition de créer un écosystème unique où établissements académiques et entreprises collaboreront étroitement.
Ce projet, qui verra le jour fin 2026, offrira aux étudiants, apprentis et entrepreneurs un cadre innovant et durable, répondant aux nouveaux défis de la formation et du développement économique local.
Le financement du campus a récemment été bouclé grâce à un montage financier structuré associant emprunts bancaires, crédits-baux et subventions publiques. Nous reviendrons ici en détail sur les ambitions du projet, les modalités de financement, ainsi que les perspectives qu’il ouvre pour Montpellier et la région Occitanie.
Campus Anima à Montpellier : un projet éducatif et économique ambitieux
Implanté au sein du quartier Cambacérès, un secteur en plein développement à Montpellier, le campus Anima a été conçu pour devenir un pôle de référence en matière d’enseignement supérieur, de formation professionnelle et d’accompagnement des entreprises. Avec une surface totale de 28 000 m², il pourra accueillir 7 500 étudiants, apprentis et stagiaires, offrant un cadre moderne et adapté aux nouveaux besoins pédagogiques et économiques.
Ce projet repose sur une synergie inédite entre plusieurs institutions. Montpellier Business School (MBS) y établira son nouveau campus, aux côtés du siège de la CCI Hérault, de l’établissement de la CCI Occitanie, ainsi que du CFA Purple Campus Montpellier et de son siège régional. Cette collaboration permettra de rapprocher formation académique et monde entrepreneurial, un pas en avant pour l’insertion professionnelle et l’innovation pédagogique.
Au-delà de son rôle éducatif, le campus Anima s’inscrit dans une démarche écoresponsable. Il a obtenu le label Bâtiment Durable Occitanie, une distinction qui récompense son engagement en matière de performance environnementale.
En réunissant sous un même toit enseignement, entrepreneuriat et innovation, le campus Anima ambitionne de renforcer l’attractivité de Montpellier et de dynamiser l’économie locale, en formant les talents de demain et en facilitant les échanges entre étudiants et professionnels.
Un montage financier structuré pour un projet d’envergure
Avec un budget total de 108 millions d’euros, le financement du campus Anima repose sur un montage financier solide, mobilisant plusieurs sources de financement. Après plusieurs mois de négociations, l’ensemble des fonds nécessaires a été sécurisé, permettant ainsi la poursuite des travaux sans interruption.
La plus grande part du financement, soit 60 millions d’euros, provient de prêts bancaires accordés par sept établissements financiers, parmi lesquels la Caisse d’Épargne et le Crédit Agricole en tant que têtes de file. À cela s’ajoutent 13 millions d’euros apportés par la CCI Hérault via un crédit-bail immobilier, soutenu par ARKEA et la Société Générale.

Outre ces emprunts, les différents associés du projet ont investi 18 millions d’euros en fonds propres, tandis que la Région Occitanie a apporté une subvention de 17 millions d’euros pour soutenir la construction de ce campus stratégique. Cet équilibre financier permet d’assurer la viabilité du projet et de minimiser les risques pour les institutions impliquées.
L’un des éléments clés de cette sécurisation financière repose sur le Contrat de Promotion Immobilière signé avec EIFFAGE en octobre 2023. Ce contrat garantit la maîtrise des coûts, des délais et des frais de gestion du projet, évitant ainsi les dérives budgétaires et les imprévus. Grâce à cette organisation rigoureuse, les travaux, entamés en mars 2024, suivent le calendrier prévu et devraient aboutir à une ouverture du campus fin 2026.
Un campus qui épousera la modernité de Montpellier
Le campus Anima, conçu par l’architecte François Fontès, sera un bel ajout au paysage contemporain du quartier Cambacérès, avec un ensemble architectural moderne et ambitieux. Composé de trois bâtiments de sept étages (R+7) et deux niveaux de sous-sol, il offrira un cadre de travail optimal aux étudiants, enseignants et professionnels qui y évolueront.
Comme mentionné plus haut, l’un des objectifs essentiels du projet est de créer une synergie qui offrira aux étudiants des opportunités concrètes d’apprentissage et de collaboration avec les entreprises locales, afin de renforcer l’attractivité du territoire montpelliérain.
L’aspect environnemental n’a pas été négligé dans la conception du projet. Avec le label Bâtiment Durable Occitanie (niveau Argent), le campus répond à près de 300 critères environnementaux garantissant une conception respectueuse des enjeux climatiques et énergétiques. Une certification qui représente bien l’engagement du projet envers un développement durable et une consommation énergétique maîtrisée.
Grâce à un financement sécurisé et à une gestion rigoureuse des travaux, l’avancée du chantier respecte le calendrier prévisionnel, avec une ouverture du campus envisagée à la fin de l’année 2026. Ce nouveau pôle d’innovation et de formation viendra renforcer le rayonnement de Montpellier en tant que centre d’excellence académique et économique en Occitanie.
Le quartier Cambacérès à Montpellier : un projet d’avenir pour la métropole
Situé au sud-est de la métropole de Montpellier, à cheval sur les communes de Montpellier et Lattes, le quartier Cambacérès s’impose comme un projet urbain stratégique. Avec une superficie de 280 hectares, il bénéficie d’un positionnement privilégié, bordé par des infrastructures majeures telles que l’autoroute A9, l’A709, la RD66 et la gare Montpellier Sud de France. Un projet avec un objectif ambitieux : créer une polarité économique et résidentielle tout en respectant les enjeux environnementaux et patrimoniaux.
Une desserte multimodale exceptionnelle
L’un des principaux atouts du quartier Cambacérès réside dans sa connectivité optimale. Il s’articule autour du Pôle d’Échange Multimodal Sud de France, offrant une accessibilité renforcée via plusieurs infrastructures :
- La gare Montpellier Sud de France, qui le connecte au réseau ferroviaire régional et national.
- La prolongation de la ligne 1 du tramway, qui reliera Odysseum au quartier.
- La future ligne de bustram 2, qui assurera une liaison directe avec Sabines.
- Un réseau express vélo, comprenant les vélolignes n°3, B et D, facilitant les déplacements doux entre les différents quartiers.

Un pôle économique et résidentiel de taille à Montpellier
Le projet Cambacérès ambitionne de devenir une zone économique de premier plan. Il accueillera un pôle tertiaire de niveau européen au nord, un secteur d’activités productives et technologiques au sud-est, ainsi qu’un quartier mixte associant logements et bureaux au sud-ouest.
Le secteur nord, déjà en développement via la ZAC Cambacérès Nord, prévoit la création d’environ 400 000 m² de surface de plancher, principalement dédiés aux bureaux et à l’enseignement supérieur. C’est ce secteur qui abritera notamment le campus Anima.
Le secteur sud, qui sera développé à partir de 2025, accueillera des activités tertiaires, productives et technologiques, un pôle résidentiel et économique, avec une surface totale pouvant atteindre 500 000 m². Il intégrera des commerces de proximité et des services urbains, et alimenter l’offre de logements neufs à Montpellier, favorisant ainsi une mixité fonctionnelle.
Une gestion maîtrisée des nuisances et des risques environnementaux
Le positionnement du quartier Cambacérès à proximité de grandes infrastructures (autoroutes, voie ferrée) impose une réflexion poussée sur la gestion des nuisances. Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour limiter les impacts acoustiques, vibratoires et visuels :
- Des "enveloppes urbaines" bâties, constituées de grands îlots mitoyens qui servent d’écran contre les nuisances sonores et atmosphériques.
- Des technologies anti-vibrations sur les voies ferrées, inspirées des récents aménagements de tramways urbains.
Par ailleurs, le projet intègre un schéma hydraulique global, notamment pour gérer le risque inondation lié aux cours d’eau Lironde et Nègue-Cats. Des aménagements paysagers seront conçus pour assurer la gestion des eaux pluviales et préserver la biodiversité locale.
Un projet intégré dans son environnement naturel et patrimonial
Le quartier Cambacérès met également à l’honneur la valorisation paysagère et patrimoniale. Il se développe à proximité de sites remarquables comme le château de la Mogère, le domaine de Comolet et le Mas de la Méjanelle. La préservation de ces espaces, ainsi que l’intégration de corridors écologiques, est un objectif majeur du projet. L’aménagement prévoit également la création de larges espaces verts qui permettront de limiter le phénomène d’îlots de chaleur, notamment :
- L’extension du Parc de la Mogère, qui jouera un rôle à la fois paysager et hydraulique.
- Une coulée verte de 100 mètres de large, reliant le quartier au hameau du Mas Rouge.
Un calendrier ambitieux jusqu’en 2038
Le développement du quartier Cambacérès s’étale sur plusieurs décennies, avec des étapes clés déjà fixées :
- 2024 : Livraison de 65 000 m² de surface de plancher sur la ZAC Cambacérès Nord.
- 2025 : Création officielle de la ZAC Cambacérès Sud, avec une première phase opérationnelle prévue pour 2027.
- 2025 : Extension de la ligne 1 du tramway, avec achèvement de la rue du Mas de Brousse.
- 2027-2033 : Construction de 90 000 m² de bâtiments supplémentaires sur la ZAC Cambacérès Sud.
- 2033-2038 : Finalisation du programme avec la réalisation du solde des surfaces prévues.